Talencieux

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Talencieux
Talencieux
Le village s'est peu à peu agrandi autour de son église.
Administration
Pays Drapeau de la France France
Région Auvergne-Rhône-Alpes
Département Ardèche
Arrondissement Tournon-sur-Rhône
Intercommunalité Communauté d'agglomération Annonay Rhône Agglo
Maire
Mandat
Laurent Marce
2020-2026
Code postal 07340
Code commune 07317
Démographie
Population
municipale
1 121 hab. (2021 en augmentation de 8,2 % par rapport à 2015)
Densité 158 hab./km2
Géographie
Coordonnées 45° 13′ 05″ nord, 4° 46′ 24″ est
Altitude Min. 140 m
Max. 403 m
Superficie 7,10 km2
Type Commune rurale
Aire d'attraction Annonay
(commune de la couronne)
Élections
Départementales Canton d'Annonay-2
Législatives Deuxième circonscription
Localisation
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Talencieux
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Talencieux
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Talencieux

Talencieux est une commune française située dans le département de l'Ardèche, en région Auvergne-Rhône-Alpes.

Positionnée dans la partie septentrionale du département, dans la vallée du Rhône, Talencieux est rattachée à la communauté d'agglomération Annonay Rhône Agglo et au canton d'Annonay-2.

Géographie[modifier | modifier le code]

Situation et description[modifier | modifier le code]

Un bord de plateau de plus en plus résidentiel.

La commune de Talencieux occupe, au nord de l'Ardèche, la partie est du plateau d'Annonay en bordure de la Vallée du Rhône. Au sud, elle descend jusqu'à la rivière Cance. Au nord, la limite de la commune avec Thorrenc a l’originalité de couper en deux le hameau d’Ozas et la ferme de Chardenaud. 

La commune a une superficie moyenne de 710 hectares, dont 100 ha de surface boisée et 350 ha de surface agricole (comprenant 50 ha de vignoble AOC Saint-Joseph).

Son centre accueille deux agglomérations principales, reliées par un chapelet de pavillons. La plus importante est le chef-lieu, Talencieux. Son altitude est comprise entre 372 et 360 m. L’autre, Balais, est entre 384 et 372 m d’altitude. Les autres et principaux lieux-dits habités sont : Chardenos (400 m), Bel Air (385 m), Patroly (363 m), Blacieux (346 m), les Rameaux (360 m), la Garde (350 m), Assuis (153 m), la Char (393 m), Ozas (375 m)[1].

Le point culminant de la commune se situe sur le chemin entre Chardenos et Bel-Air, à 401 m d’altitude. Le point le plus bas est le lit de la Cance en aval d’Assuis (145 m).

Communes limitrophes[modifier | modifier le code]

Climat[modifier | modifier le code]

En 2010, le climat de la commune est de type climat méditerranéen altéré, selon une étude du CNRS s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000[2]. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est dans une zone de transition entre le climat de montagne et le climat méditerranéen et est dans la région climatique Moyenne vallée du Rhône, caractérisée par un bon ensoleillement en été (fraction d’insolation > 60 %), une forte amplitude thermique annuelle (4 à 20 °C), un air sec en toutes saisons, orageux en été, des vents forts (mistral), une pluviométrie élevée en automne (250 à 300 mm)[3].

Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 11,6 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 17,4 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 866 mm, avec 8 jours de précipitations en janvier et 5,8 jours en juillet[2]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Saint-Désirat Sa », sur la commune de Saint-Désirat à 4 km à vol d'oiseau[4], est de 13,3 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 698,4 mm[5],[6]. Pour l'avenir, les paramètres climatiques de la commune estimés pour 2050 selon différents scénarios d'émission de gaz à effet de serre sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[7].

Hydrographie[modifier | modifier le code]

Le territoire de la commune est bordé par la Cance, un affluent direct du Rhône en sa rive droite.

Voies de communication[modifier | modifier le code]

Urbanisme[modifier | modifier le code]

Typologie[modifier | modifier le code]

Talencieux est une commune rurale[Note 1],[8]. Elle fait en effet partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[9],[10].

Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction d'Annonay, dont elle est une commune de la couronne[Note 2]. Cette aire, qui regroupe 37 communes, est catégorisée dans les aires de 50 000 à moins de 200 000 habitants[11],[12].

Occupation des sols[modifier | modifier le code]

L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (60,5 % en 2018), néanmoins en diminution par rapport à 1990 (65,6 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : cultures permanentes (31 %), zones agricoles hétérogènes (29,5 %), forêts (22,9 %), zones urbanisées (11 %), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (5,6 %)[13].

L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].

Carte en couleurs présentant l'occupation des sols.
Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

Toponymie[modifier | modifier le code]

L'origine du nom Talencieux provient vraisemblablement du gallo-roman talentiacu : le domaine (cf. -acum) de Talencius ou Tallentius. Ce « Talencius » aurait été l'occupant du domaine gallo-romain datant du IIe siècle apr. J.-C. dont les vestiges ont été mis au jour en 1971.

Histoire[modifier | modifier le code]

Un domaine gallo-romain[modifier | modifier le code]

Talencieux a été habité à l’époque gallo-romaine ; des tuiles et des céramiques ont été retrouvées à Blacieux et à Balais. Et surtout, il y a eu dans la partie sud du village un domaine important dont on a retrouvé des traces. En 1901, le voyageur Albin Mazon évoque, à 200 ou 300 mètres au sud du village, « les ruines d’une villa romaine du Haut Empire, la plus considérable, à ce qu'il semble, des environs d'Annonay, avec construction soignée, ciment rose très dur, ligne de vastes salles[14] ».

Des preuves d'une installation gallo-romaine.

Des fouilles limitées ont été effectuées sur ce site de 1971 à 1973, par le groupe archéologique de la Maison des Jeunes d'Annonay, encadré par le docteur Michel Guigal : « Notre travail sur le site de Talencieux n'a été évidemment qu'un modeste sondage et non une fouille exhaustive. Il n'en a pas moins montré la richesse du site et son grand intérêt pour l'étude de la période gallo-romaine dans notre région[1]. »

Les fouilles ont permis de mettre au jour deux bassins qui auraient pu servir pour du tannage, des débris de céramique et des traces d’incendie. Parmi les objets retrouvés, figurent des morceaux de poteries, des objets en verre et des clous de charpente.

Le docteur Michel Guigal en a conclu qu'il s’agissait « de la périphérie d’une vaste villa rustica qui s’étendait sur 2 à 3 hectares et dont les bâtiments principaux se trouvent encore sous le village de Talencieux ». Ce domaine a été occupé dans le courant du IIe siècle et a sans doute subi un incendie au IVe siècle[1],[15].

Ses vestiges ont été à nouveau recouverts par mesure de sauvegarde. Les poteries retrouvées se trouvent au musée César-Filhol d'Annonay.

Une commune agricole[modifier | modifier le code]

Au début du Moyen Âge, l’histoire ne mentionne pas la vie à Talencieux. On trouve seulement le nom de Talencieux comme dépendance de la seigneurie de Thorrenc et de l’abbaye de la Chaise-Dieu, en Haute-Loire. Nul doute cependant qu'une communauté de villageois y a existé depuis longtemps.

La viticulture a toujours été importante.

En 1350, la viticulture s’y était bien développée, puisqu'on y comptait 40 vignes pour 100 champs.

Du XVe au XVIIe siècle, les paysans ont eu à subir, comme ailleurs, des épisodes de peste, des mauvaises années de récoltes et des famines.

Au XVIIe siècle, ils produisaient des céréales (seigle, froment…), élevaient des ovins et cultivaient la vigne, soit pour eux, soit pour de grands propriétaires bourgeois.

Aux XVIIIe et XIXe siècles, ces activités paysannes menées à l’écart des villes plus agitées, ont sans doute permis aux habitants de Talencieux de vivre sans drames les grandes évolutions politiques et sociales. La Révolution s’y est déroulée sans heurts importants. Une école publique a accueilli les garçons, tandis que les sœurs de Saint-Joseph enseignaient aux filles. Des démêlés sans gravité ont opposé des curés et la municipalité pour des questions de presbytère.

Au XXe siècle, le progrès a fait son entrée avec juste un peu de retard : électricité en 1930 et téléphone en 1933. En 1932, l’amélioration de la route vers Annonay a permis un premier service de cars. En 1955 et 1957, deux routes bien carrossables ont facilité les déplacements avec la vallée du Rhône[1].

Aujourd'hui, l’agriculture a conservé sa place d’activité principale, avec l’apparition d'élevages de bovins et de vergers. La vigne a profité de l’élargissement du terroir AOC Saint-Joseph.

À partir des années 1980, les villas ont essaimé d’abord pour les enfants du pays, ensuite pour des citadins attirés par l'absence de grande circulation et la proximité avec la Vallée du Rhône[16].

Chronologie[modifier | modifier le code]

D'après Samuel Pasquion, Talencieux et ses environs à travers les âges, 2004.

  • IIe - IIIe : site gallo-romain
  • Moyen Âge : dépendance de la seigneurie de Thorrenc
  • 1350 40 vignes pour 100 champs
  • 1630 installation du retable à l’église
  • 1736 mines de plomb jusqu’en 1831
  • 1850 école des religieuses de Saint-Joseph
  • 1860 déménagement du cimetière à Cocobas
  • 1866 installation d'un instituteur pour les garçons
  • 1898 agrandissement du château de Blacieux
  • 1899 achèvement de la route de la Cance
  • 1909 ouverture au culte de l’église actuelle
  • 1913 démolition de l’ancienne église
  • 1929 électricité au village
  • 1932 goudronnage de la route d'Annonay
  • 1932 1er service de cars vers Annonay
  • 1947 création du club de basket
  • 1949 Amicale boules
  • 1955 élargissement de la route vers Andance
  • 1957 route vers Silon
  • 1962 réseau d’eau potable
  • 1967 construction du château d’eau
  • 1969 extension de l’AOC Saint-Joseph à Talencieux
  • 1975 1re tranche du tout à l’égout
  • 1982 ramassage des ordures ménagères
  • 1990 achèvement du complexe sportif
  • 2002 adhésion à la communauté d’Annonay
  • 2005 extension de l’école publique
  • 2006 station d’épuration du village
  • 2011 aire de jeux au village
  • 2012 toit photovoltaïque sur le gymnase
  • 2013 nouvelle mairie

Politique et administration[modifier | modifier le code]

Administration municipale[modifier | modifier le code]

Une nouvelle mairie a été achevée en 2013.

Liste des maires[modifier | modifier le code]

Liste des maires successifs
Période Identité Étiquette Qualité
1816 1823 Jean-Pierre Moulin    
1904 1910 Gaston Lacaze    
1910 1913 Auguste Seux    
1913 1921 Gabriel Decorme    
1921 1929 Fernand Chazal    
1929 1944 Louis Cornillon    
1948 1977 André Cornillon    
1977 2001 Michel Roche    
2001 2008 Elisabeth Deygas    
2008 mai 2020 Robert Seux[17]   Retraité salarié du secteur privé
mai 2020 en cours Laurent Marce[18] DVD Ingénieur ou Cadre technique d'entreprise
Conseiller départemental
Les données manquantes sont à compléter.

Population et société[modifier | modifier le code]

Démographie[modifier | modifier le code]

L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[19]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2008[20].

En 2021, la commune comptait 1 121 habitants[Note 3], en augmentation de 8,2 % par rapport à 2015 (Ardèche : +2,22 %, France hors Mayotte : +1,84 %).

Évolution de la population  [ modifier ]
1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
432380380396419437447471468
1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
475477496467483501511473436
1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
409386346312324317333325333
1962 1968 1975 1982 1990 1999 2006 2008 2013
3363153684976427728899221 028
2018 2021 - - - - - - -
1 0821 121-------
De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
(Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[21] puis Insee à partir de 2006[22].)
Histogramme de l'évolution démographique

Festivités[modifier | modifier le code]

  • février : Puces des Couturières (Sou des Écoles, depuis 2012).
  • fin mars : Exposition des ateliers Rêves et Créations.
  • mi-juillet : Fête médiévale (Rêves et Créations, depuis 2008).
  • début septembre : Chasse aux trésors (Ogec, depuis 2004).
  • mi-novembre : Carrefour des arts et loisirs créatifs (Bibliothèque, depuis 2007).

Associations[modifier | modifier le code]

En 2013, la commune comprend une quinzaine d'associations, plus ou moins anciennes.

  • ACCA (depuis 1966), Aînés Ruraux Amitié et Loisirs (1979), Comité des Fêtes (1979), Anciens combattants UFAC (1980), Conscrits, Ogec, Sou de l'École publique.
  • Amicale Boules (1949), Talencieux Sports Basket (1961) puis BCNA (2005), Tennis (1991-2012), Gymnastique (1999).
  • Lire et Conter (1986), clique et harmonie Vétérans Compagnons d'Animation (1992), Rêves et Créations (2008), La Troupe des Zigo-Matics (2017)[23].

Le basket[modifier | modifier le code]

En l'absence de terrain de foot, le basket a été et reste le sport principal de Talencieux. Les premières parties ont été organisées après la guerre, vers 1947 dans le cadre d'un patronage. La première appellation a été l'Avant-Garde de Talencieux. C'est de 1961 que date la création officielle du club Talencieux Sport Basket (TSB).

La salle construite en 1990 a été couverte de panneaux photovoltaïques en 2012.

Au fil des ans, le club a atteint un excellent niveau, récompensé en 1988 par un titre de Champion des Alpes. En 1990, il a pu jouer dans une salle de sports, construite en grande partie par des bénévoles. En 2012, son toit a reçu 650 m2 de panneaux photovoltaïques[Lequel ?].

En 1992, le club totalisait 145 licenciés (pour un village de 700 habitants !). Il a cependant connu une diminution de ses licenciés dans les années suivantes. En 2004, Talencieux a participé à l'entente UNVB avec d'autres clubs locaux. En 2005, le TSB a fusionné avec l'USBA d'Annonay pour former le BCNA (Basket Club Nord Ardèche) qui, en 2013, comprend 300 licenciés et licenciées, 25 équipes et 15 entraîneurs, avec des possibilités de jouer à presque tous les niveaux existants[24]

Rêves et Créations[modifier | modifier le code]

Une fête médiévale est organisée en juillet.

Cette association à objectif culturel a connu un essor rapide dès sa création en 2008 : ateliers peinture, vannerie, couture, dentelle, danse… C'est Rêves et Créations qui a imaginé en 2008 d'organiser une Fête médiévale à la mi-juillet dans les rues du village. Les forains et les membres de l'association revêtent des costumes médiévaux dont la collection s'agrandit chaque année. Des contes et des démonstrations de combats animent les rues[25].

La chasse au trésor[modifier | modifier le code]

Une chasse au trésor.

Depuis 2004, les parents d'élèves de l'école Saint-Joseph organisent une course au trésor pour les enfants. La mise en scène est importante avec de nombreux personnages costumés et des décors élaborés sur les lieux d'étape. Des récompenses sont attribuées à tous les participants. Au fil des années, cette animation de rentrée attire des familles d'autres communes voisines. Les thèmes sont renouvelés chaque année, et choisis avec l'aide des écoliers locaux[26].

Les sonneurs de trompe[modifier | modifier le code]

Un ensemble de trompes de chasse.

Le village de Talencieux poursuit plusieurs traditions. Lors des fêtes, le village mobilise des chevaux et du matériel notamment des charettes. Des sonneurs de trompes jouent du cor de chasse, accompagnés par des airs traditionnels à plusieurs voix.

Économie[modifier | modifier le code]

Agriculture et viticulture[modifier | modifier le code]

Une partie du territoire est classée AOC Saint-Joseph.

Comme partout ailleurs sur le plateau d’Annonay, des bois restent installés sur les pentes les plus abruptes de la commune.

Les surfaces les plus plates, dont le sol est malgré tout assez pauvre, portent des prairies ou des champs.

La vigne est une culture traditionnelle dans la région depuis l'époque gauloise, surtout sur les versants bien exposés. Elle s'est maintenue à Talencieux, grâce à l'appellation AOC Saint-Joseph. Ce vin, qui porte le nom d'un quartier de Tournon, a peu à peu gagné en réputation, depuis le XVIe siècle. L'appellation a été créée en 1956 pour six communes autour de Tournon et élargie à vingt autres communes en 1969. À Talencieux, une soixantaine d'hectares sont cultivés en AOC, par des exploitants qui cultivent aussi des céréales ou des fruits. La récolte est descendue aux caves de Saint-Désirat ou de Sarras, qui ont été créées autour de 1960.

Un viticulteur (EARL du moulin) a également créé, au sein de son exploitation, une brasserie artisanale[27].

Artisans[modifier | modifier le code]

En 2013, on pouvait recenser quinze artisans sur la commune : travaux publics et agricoles, espaces verts, architecte, menuisiers, carreleur, plâtriers peintres, ramonage, couture, décoration, coiffeuse à domicile.

Commerces[modifier | modifier le code]

Le village compte 1 commerce multi-services et 4 commerçants ambulants.

Services publics[modifier | modifier le code]

  • École publique (quatre classes).
  • École privée Saint-Joseph (trois classes).
  • Cantine scolaire (depuis 1989) et garderie municipale.
  • Bibliothèque (depuis 1986).

Culture locale et patrimoine[modifier | modifier le code]

Lieux et monuments[modifier | modifier le code]

Le village[modifier | modifier le code]

La voûte de Talencieux, au milieu des maisons les plus traditionnelles.

La partie ancienne du village demeure visuellement traditionnelle. Les agriculteurs et les vignerons y ont regroupé leurs maisons avec caves en rez-de-chaussée. Chaque maison avait un ou plusieurs puits. Les plus importantes disposent d’une cour. Certaines rues comportent des appareillages soignés de murs en pierres et certains traits d’architecture typique des villages d’Ardèche du Nord. Par exemple un aître, grande terrasse ouverte et couverte au-dessus de l’entrée. La rue de la Voûte est traversée par une large arche de pierre. Celle-ci a été construite pour relier la maison d’habitation (au nord), avec ses dépendances agricoles, de l’autre côté au sud, et notamment un pigeonnier au bord de la rue. La voûte était déjà présente sur le cadastre de 1827[28]

L’ancienne et la nouvelle église[modifier | modifier le code]

Autour de 1910, l'ancienne église (à gauche) et la nouvelle (à droite, sans sa coupole).

Une plateforme est restée libre près de la mairie. Cet espace a été occupé jusqu'en 1913 par l’ancienne église paroissiale. Un cimetière l’entourait jusqu'à son transfert progressif à partir des années 1860 au lieu-dit « Cocobas » (cimetière actuel). La cure, la mairie et une école se trouvaient dans les environs immédiats. Après la seconde guerre mondiale, la plateforme a accueilli le premier terrain de basket du club de Talencieux[1].

L'ancienne église figure sur des photos du début du siècle. Sa date de construction reste indéterminée. Elle avait sans doute été plusieurs fois agrandie ou reconstruite depuis les origines du christianisme. Elle était de taille moyenne, orientée vers l’est, avec un clocher carré au-dessus du chœur.

Un retable doré de 1630.

Un retable en bois doré surmontait l'autel de l'ancienne église. Il avait été mis à l’abri au moment du déménagement, peut-être pour éviter sa nationalisation. Il a été ensuite oublié puis retrouvé en 1987 dans le grenier du château de Blacieux. Il a été restauré et réinstallé en 1993 dans l’église actuelle, dans une vitrine sur le côté gauche de la nef. Il date de 1630 et avait été créé à Avignon par un artiste italien. La porte du tabernacle est entourée de six niches avec leurs statues, le tout doré à la feuille. Le retable et son support sont entourés de deux colonnes de style corinthien surmontées de deux angelots eux aussi dorés. Ces éléments sont inscrits à l'inventaire supplémentaire des Antiquités et objets d'Arts du département.

Un clocher imité des dômes de Montmartre.

L’église actuelle a été construite entre 1907 et 1913 pour remplacer l’ancienne. Mais les deux bâtiments ont été voisins pendant quelques années. Selon la loi de séparation de l’Église et de l’État de 1905, elle ne pouvait pas être une réalisation communale. Elle a donc été construite avec des fonds privés, et notamment ceux du docteur Louis Marc Gaston Lacaze. Il a été maire de Talencieux de 1904 à 1910 et il résidait en été au château de Blacieux. La forme originale du clocher, qui ressemble aux dômes du Sacré Cœur de Montmartre a été une demande de son épouse, qui avait vécu à Paris et voulait voir un clocher semblable de son château. Elle n'a cependant pas pu le voir puisqu'elle est décédée en 1908 et que le dôme n'a été installé qu'en 1912. En 1926, l’église a été confiée au diocèse, puis rachetée par la commune en 1985, qui a effectué une rénovation en 1986, en partenariat avec la paroisse. La décoration intérieure date pour l’essentiel du XXe siècle[1].

Les mines de plomb argentifère[modifier | modifier le code]

Sur l'ancien site, le local de stockage des explosifs.

Sur le territoire de la commune, la forêt dissimule les traces de l'exploitation ancienne d'un filon minier de plomb argentifère. Des filons semblables ont été exploités dans la région à partir de 1717, et notamment sur la commune de Savas. Le filon de Talencieux, entre le hameau de Balais, le lac de Vert et la Cance, a été exploité de 1736 à 1873. Le minerai recherché était la galène, c'est-à-dire du sulfure de plomb, ou plomb argentifère, contenu dans le quartz sous la forme de taches brillantes. Les habitants l'exploitaient déjà artisanalement pour le revendre aux potiers locaux. Mais il pouvait aussi fournir les armées françaises en plomb. Le droit d’exploiter avait été accordé à un ancien Autrichien naturalisé, François Kayr de Blumenstein. Les mines ont eu dans les années 1750-1755 jusqu'à une centaine d’ouvriers, Allemands ou Alsaciens pour la plupart[29]. Certains descendants de ces familles résident encore à Talencieux.

Les dépôts de mine sont restés intacts au bord de la Cance.

En 1736, l’exploitation a commencé avec une galerie de 214 mètres et un puits d’aération de 40 mètres de haut. En 1755, une deuxième galerie a été creusée sur 76 mètres. En 1793, l’exploitation de ces deux galeries a été arrêtée, et un nouveau conduit de 360 mètres a été ouvert. Le site a fermé définitivement en 1831, et la maison des Blumenstein détruite vers 1836[30]. Les vestiges les plus visibles de l'exploitation se trouvent dans la vallée de la Cance : les déblais résistent encore à la recolonisation végétale et une entrée de galerie est toujours présente au-dessus de la route. En 1956, de nouveaux sondages sur les filons sont restés sans suite.

Le château de Blacieux[modifier | modifier le code]

Une résidence luxueuse du XIXe siècle.

Cette demeure bourgeoise du XIXe siècle a été implantée juste au-dessus de la Vallée du Rhône. Mais la propriété a d’abord été un domaine agricole. Dans les années 1830, elle a été rachetée par la famille Duret d’Annonay qui y a installé un pavillon de chasse, avec un domaine agrandi à plus de 50 hectares. Le docteur Gaston Lacaze (1869-1952), qui exerçait à Paris, l’a reçue en héritage en 1890. En 1898-1899, il y a fait réaliser de grandes transformations par l’architecte annonéen Élie Borione. Malgré tout, le château a servi le plus souvent de résidence estivale. Depuis le décès du docteur Lacaze, il s'est transmis normalement à ses héritiers qui l'occupent toujours[31] En 1940, il a échappé de justesse à la destruction. Une batterie française, placée à proximité pour défendre la vallée du Rhône, a été copieusement bombardée par la Wehrmacht le 22 juin[32]. L'édifice en porte encore les traces. Une plaque commémorative est apposée sur le mur d'une dépendance.

La Madone[modifier | modifier le code]

Une reconnaissance érigée en 1945.

Cette Vierge à l'enfant située sur la route d'Annonay a été mise en place en 1945. Matérialisant une reconnaissance, elle est un monument commémorant la fin de la Seconde Guerre mondiale en particulier le retour des prisonniers de guerre de la commune. Le jour de sa bénédiction, ces hommes ont été particulièrement mis à l'honneur. Elle rappelle aussi aux passants une mission de la paroisse prêchée en 1944.

La vallée de la Cance au pont d'Assuis.

Des promenades variées[modifier | modifier le code]

La campagne autour de Talencieux permet des promenades sur des terrains variés: au milieu des champs ou des vergers du plateau, dans les vignes ou les bois qui descendent vers le Rhône ou la Cance. Quelques itinéraires ont été balisés. Les belvédères les plus panoramiques sur la Vallée se trouvent au nord-est du village autour de Blacieux, ou au sud-est au-dessus de la Roche Vautour. Plusieurs chemins descendent vers Assuis et la solitaire vallée de la Cance.

Des points de vue panoramiques sur la vallée du Rhône.

Personnalité liée à la commune[modifier | modifier le code]

  • Marc Seguin (1786-1875), scolarisé à Talencieux durant son enfance en tant que pensionnaire.

Héraldique[modifier | modifier le code]

Talencieux possède des armoiries dont l'origine et le blasonnement exact ne sont pas disponibles.

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • Albin Mazon, Voyage autour d'Annonay, 1901.
  • S. Pasquion, Talencieux et ses environs à travers les âges, 2004.
  • Joëlle Dupraz et Christel Fraisse, Carte archéologique de la Gaule : L’Ardèche.
  • Anne Boudon, Des grenades sous le plancher, la résistance à Annonay et dans la Vocance 1939-1945.
  • Bulletins municipaux depuis 1990.
  • Ardèche verte Haut Vivarais, guide officiel 1991 de l'Union Touristique.
  • archives des correspondants du Dauphiné libéré.
  • articles sur Talencieux de François Bassaget dans le Dauphiné libéré du 15 août 2013.

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]

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Notes et références[modifier | modifier le code]

Notes[modifier | modifier le code]

  1. Selon le zonage publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
  2. La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
  3. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2024, millésimée 2021, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2023, date de référence statistique : 1er janvier 2021.

Cartes[modifier | modifier le code]

  1. IGN, « Évolution comparée de l'occupation des sols de la commune sur cartes anciennes », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ).

Références[modifier | modifier le code]

  1. a b c d e et f S. Pasquion, Talencieux et ses environs à travers les âges, .
  2. a et b Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501,‎ (DOI 10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
  3. « Zonages climatiques en France métropolitaine. », sur pluiesextremes.meteo.fr (consulté le )
  4. « Orthodromie entre Talencieux et Saint-Désirat », sur fr.distance.to (consulté le ).
  5. « Station Météo-France « Saint-Désirat Sa », sur la commune de Saint-Désirat - fiche climatologique - période 1991-2020 », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le )
  6. « Station Météo-France « Saint-Désirat Sa », sur la commune de Saint-Désirat - fiche de métadonnées. », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le )
  7. « Climadiag Commune : diagnostiquez les enjeux climatiques de votre collectivité. », sur meteofrance.fr, (consulté le )
  8. « Zonage rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
  9. « Commune urbaine-définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
  10. « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
  11. « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur insee.fr, (consulté le ).
  12. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
  13. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
  14. Albin Mazon, Voyage autour d’Annonay, .
  15. Joëlle Dupraz et Christel Fraisse, Carte archéologique de la Gaule : L'Ardèche.
  16. Sources municipales.
  17. Répertoire national des élus (RNE) - version de juillet 2020, consulté le 3 juillet 2020
  18. « Répertoire national des élus (RNE) - version octobre 2021 », sur le portail des données publiques de l'État (consulté le )
  19. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
  20. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
  21. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
  22. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019, 2020 et 2021.
  23. compilation des bulletins municiapux
  24. Archives du club.
  25. Articles sur Talencieux de François Bassaget dans le Dauphiné libéré du 15 août 2013.
  26. Comptes-rendus du Dauphiné libéré.
  27. Aurélien Tournier, « Quand François Lambert met les Sarments sous pression », L'Avenir agricole de l'Ardèche,‎ (ISSN 0998-0210).
  28. Visites guidées locales.
  29. Dossiers de la Bibliothèque de Saint-Julien-Molin-Molette
  30. Dossiers de la Bibliothèque de Talencieux.
  31. informations obtenues auprès des propriétaires actuels
  32. Anne Boudon, Des grenades sous le plancher, la résistance à Annonay et dans la Vocance 1939-1945.